Je t’invite à faire une pause et à t’immerger dans un jardin et un village merveilleux, témoin d’une longue histoire familiale. En 2022, cela fera 3 siècles que la famille de Louise Hurstel veille sur ce joyaux caché aux confins du département du Cher.
Louise Hurstel : ce château qui va tout changer
Louise a aujourd’hui 38 ans et cela fait maintenant 6 ans qu’elle a repris la gestion du château et des jardins d’Apremont-sur-Allier, sur décision de sa grande tante qui l’a désignée comme héritière des lieux.
C’était quelqu’un qui comptait beaucoup dans sa vie. Elles ont toujours eu des rapports extrêmement particuliers. A tel point que Louise l’a toujours considérée comme une seconde mère et donc en fait, c’était la suite logique de leur relation, de leur affection mutuelle.
Je pense que je n’ai pas vraiment réalisé à l’époque. Je venais d’avoir mon bac. Je me disais que j’acceptais cet endroit plutôt par affection pour ma grand tante, pour Elvire. C’est quelque chose qu’on garde dans un coin de sa tête, mais qui m’a suivi jusqu’à l’année 2015, lorsque je m’y suis installée.
Ca a été un véritable changement de vie pour Louise et son mari, deux parisiens trentenaires qui venaient de passer quelques années à Montréal. Ils y seraient d’ailleurs toujours s’ils n’avaient pas dû revenir à Apremont.
Et puis, ils se sont retrouvés au milieu d’un petit village de 70 habitants, en pleine campagne, avec tout ce que ça implique. N’ayant ni l’un ni l’autre jamais vécus à la campagne. Ils y avaient toujours passé des vacances, mais il ne savaient absolument pas ce que cela impliquait d’y vivre toute l’année.
Apremont sur Allier : un lieu au riche passé
Apremont, c’est un château qui se passe de génération en génération, souvent à travers les femmes. Il change de nom, de propriétaire, mais c’est toujours des membres d’une seule et même famille depuis 1722. Et donc aujourd’hui, Apremont, c’est un ensemble assez unique avec un château, un village et un jardin qui se répondent les uns aux autres dans une unité presque parfaite.
Mes premiers souvenirs à Apremont, c’était plutôt des souvenirs du château que des souvenirs du jardin. On y allait de temps en temps avec mes parents et mes frères et sœurs. Et à chaque fois, j’étais frappé du confort des chambres qui avaient été refaites par mon grand-oncle. Tout était magnifique. Il y avait la télé dans chaque chambre et même un mini bar. Pour nous, c’était le comble du luxe !
Le château, comme beaucoup de châteaux en France, a été plusieurs fois retouché au cours des siècles. Les premiers écrits retrouvés mentionnent une quinzaine de tours. Aujourd’hui, il n’y en a plus que cinq qui sont debout. Certaines sont encore dans leur jus avec des petites meurtrières. Et il en reste même une où l’on peut apercevoir un boulet de canon incrusté à l’intérieur…
A ces tours s’ajoutent différentes ailes et agrandissements qui ont été bâtis entre le XVIIIe et le XXe siècle. A cette époque, Eugène Schneider va complètement retravailler la façade de la cour pour lui donner une apparence gothique. Il rajoute des gargouilles, des entourages de fenêtres. Il sculpte la pierre et pour ça, il rouvre les carrières de pierre d’Apremont.
C’est finalement un château qui a beaucoup évolué au cours des siècles, qui a beaucoup changé d’apparence. Et c’est ça qui lui confère un charme tout particulier.
Découvrez le parc floral d’Apremont sur Allier
Le parc floral d’Apremont-sur-Allier a été imaginé et créé par la grand-oncle de Louise dans les années 1970. Gilles de Brissac a eu envie de créer un jardin dans l’idée de l’ouvrir tout de suite au public. Et le chantier a été titanesque parce qu’à l’époque, il n’existait rien aux abords du château. Il n’y avait pas d’eau, pas d’étangs, pas d’arbres. Il n’y avait évidemment pas de fabriques, ni même de cascade Le parc ne comptait que quatre tilleuls. Et tout le reste a été planté dans les années 1970.
On a amené des arbres déjà grands en semi-remorques, avec tout leur système racinaire. Puis il a fallu créer un étang dans les hauteurs du parc pour alimenter différents points d’eau. Et puis après, il a fallu imaginer les plans de ce parc floral qui est aujourd’hui labélisé jardin remarquable.
Enfin, les différentes fabriques sont arrivées dans un second temps. Donc, d’abord le pont chinois, qui est très vite devenu le symbole du parc. Puis les autres que l’on retrouve en différents endroits du jardin.
Les Oreilles Vagabondes : écoutez l’histoire de Louise en podcast
Qui a dit que la campagne, c’était ringard ? Qui a dit que dans le Berry, il n’y avait que des vaches et des champs ? Ici, tu vas déconnecter des réseaux pour te reconnecter avec des gens vrais qui font bouger les lignes. Dans le Berry, on n’a pas la Tour Eiffel, mais nous avons plein de belles énergies qui entreprennent, créent et façonnent notre territoire.
Je suis très heureux de te présenter mon dernier projet imaginé en collaboration avec Berry Province. Le podcast Les Oreilles Vagabondes t’invite à croquer un bon morceau de campagne, en compagnie d’artistes créatifs, de passionnés du terroir, d’amoureux de la nature et de férus du patrimoine.
Durant tout l’été, je t’invite à découvrir ce territoire méconnu à travers 6 histoires audio, le temps d’une plongée au cœur de la campagne berrichonne. Bonne écoute !
Ce podcast est disponible dès aujourd’hui sur toutes les plateformes d’écoute. Il est produit par LFB Studio pour Berry Province. Les épisodes ont été réalisés par Paul Engel, mixés par Le Son de l’Encre, avec une composition musicale de Sandrine Roth.
